Présentation

Synopsis

« Les Chansons Dérangées » un spectacle qui propose d’aller ouvrir les portes des « années folles » ! De tout « déranger » en revisitant un répertoire comme l’opérette, l’opéra-comique, ou encore la chanson populaire ou patoisante. Un spectacle qui témoigne de la place importante que tenait la musique « live », de la culture musicale et de la possibilité de devenir alors des « Vedettes » comme Yvette (Guilbert) en cultivant l’art de chanter une chanson !

À quel âge as-tu rêvé pour la première fois d’être une star? Est-ce que tu as osé le dire? Tu as chanté avec quoi la première fois? Une cuillère en bois ou une fourchette? Tu crois que tu vas y arriver? Moi j’ai rien dit et puis un jour je me suis lancée et là j’ai découvert que c’était beaucoup de travail alors je peux t’apprendre quelques techniques.

Voilà en substance ce qu’Yvette Guilbert dévoile dans son manuel pédagogique « L’art de chanter une chanson » que l’équipe artistique a adapté pour faire le lien entre notre patrimoine musical et la musique actuelle.
Le phénomène de starisation traverse toutes les époques et l’importance de réussir trotte dans tous les jeunes esprits mais il ne faut pas oublier que le plus important c’est de chanter.

Naissance du projet

L’Ecomusée de l’Avesnois a initié en 2019 un projet intitulé « Les chansons dé-rangées ». Au sein de ses collections « Vie sociale », le musée conserve deux fonds conséquents, Vernet-Lagouge et Alain Marquebreucq représentant un total de plus de 600 partitions originales de chansons françaises (1850-1950). Ces deux fonds s’inscrivent dans un ensemble d’objets liés à la musique : bannières d’harmonies musicales, orgue mécanique en fonctionnement, documents iconographiques, programmes de concerts. Ces partitions sont issues de différents répertoires comme l’opérette, l’opéra-comique, ou encore la chanson populaire ou patoisante, recouvrent une grande diversité de thèmes : la femme, la guerre, l’amour, l’exotisme, la grivoiserie, la vie quotidienne, le travail.

Avec le projet « Les chansons dé-rangées » la volonté de l’Écomusée de l’Avesnois était de sortir ces partitions des réserves, de leur donner une portée plus actuelle, de créer un spectacle musicale à destination d’un public adulte mais également du jeune public.
La longue expérience de Mathieu Boccaren dans le mélange des musiques acoustique et électronique, sa pratique de l’accordéon et ses origines avesnoises, ont semblé être des qualités pertinentes pour travailler sur ce projet. C’est pourquoi l’Écomusée de l’Avesnois a fait appel à lui pour concevoir sa partie artistique. Et c’est avec une grande joie qu’il s’y est investi.

Membre dès sa création de la compagnie La Baraque Liberté qui s’est implanté depuis 2017 dans l’Avesnois, à Féron, il l’a alors naturellement impliqué, et a fait appel à la comédienne Julie Jacovella pour assurer le chant et le jeu et à Caroline Panzera (directrice artistique de la Cie) pour l’écriture et la mise en scène de ce spectacle musical.

La production de cette création a été portée par l’Écomusée de l’Avesnois et est aujourd’hui diffusée par la Baraque Liberté.

la musique

Il a tout d’abord fallu sélectionner parmi les plus de 600 partitions de ce fond un corpus de chansons représentatif et judicieux qui, autant dans la musique que dans le propos, aurait une résonance avec notre société actuelle.

Cette sélection effectuée par l’équipe, Mathieu Boccaren a ensuite réalisé un travail d’adaptation, d’arrangement, et parfois de réécriture de la musique.
Son choix a été de garder scrupuleusement les mélodies et de réarranger complètement les accompagnements pour leur donner un style et un son plus moderne.

La chanson française a toujours été influencée tout au long du XX° siècle par les musiques venant de l’étranger : jazz, tango, rumba, bebop, rock…etc.
Plus globalement, la musique aujourd’hui, grâce à la facilité d’accès qu’offre internet, s’est encore plus imprégnées des musiques, des cultures, des styles du monde entier.
Pour Mathieu Boccaren c’est un marqueur de modernité autant que l’utilisation de sons électroniques.

C’est dans cet axe de réflexion qu’il a confronté à ces chansons pour la plupart centenaires, des couleurs de musique du monde à travers des styles d’arrangement, des samples de percussions, des thèmes musicaux mais aussi des sons et samples de batteries électroniques, des sons de synthétiseurs, d’orgues ou de claviers électriques.

Le dispositif musical

  • un accordéon acoustique électronifié
  • un ordinateur avec un logiciel de production musicale (Ableton Live) dans lequel se situe des samples (percussions, batteries électroniques), des séquences, un looper, et des instruments virtuels pilotés en direct par l’accordéon.
  • un contrôleur manuel qui pilote en direct le logiciel, les batteries électroniques, les séquences.
  • un contrôleur au pied qui contrôle en direct les lancements des séquences rythmiques.